Souvent, le conseil que l’on donne aux jeunes parents est : « profite, ça passe si vite ! ». Et je crois que je donnerais le même à chacune des personnes que je connais qui va avoir un bébé : oui, ça passe vite. Oui, profite. Mais souviens-toi aussi de ce conseil dans les moments les plus difficiles : ça passe. Tout est un stade, plus ou moins long, qui n’est là que pour nous amener au stade suivant.
Je me souviens à peine quand, à quelques jours ou semaines, elle pleurait tous les soirs à cause des coliques du nourrisson que nous n’arrivions pas à calmer. C’est passé, en quelques semaines.
Je me souviens à peine quand, quelques mois plus tard, elle hurlait de douleur à cause des poussées dentaires. C’est passé, en un mois ou deux.
Je me souviens à peine quand, pendant l’adaptation à la crèche, on l’entendait jusque dans l’escalier de la crèche hurler à la mort de la laisser là. C’est passé, en trois longs mois.
Je me souviens à peine de ces phases plus ou moins longues d’affirmation de soi.
Inversement, c’est à renfort de photos que je me souviens de cette période – elle se tenait à peine debout et n’avait encore lâché aucun mot – où elle penchait la tête de côté en nous lançant des regards plein d’amour quand elle était heureuse (essentiellement quand elle mangeait, on ne se refait pas !).
Je peine à me souvenir de toutes ses premières fois, il y a en eu tellement ! De ces moments où elle hurlait de rire, pour apparemment rien, jusqu’à en tomber littéralement à la renverse. De ces moments câlins. De ces moments sourire.
Alors même si la période est longue, même si elle nous en fait voir de toutes les couleurs, même si, quand on a l’impression que c’est fini ça n’est jamais fini, je me le dis à moi-même : « t’en fais pas, ça va passer ».
7 Comments
et en tant que maman de deux grands ados (17 et 20 ans quand même ) je peux te dire que ça fonctionne toujours le t’en fais pas ça va passer… et le profites aussi , parce que ça passe vite mine de rien, bon courage pour les moments difficiles, je crois que c’est à cause d’eux qu’on apprécie autant les moments de bonheur.
Merci Hélène de ton retour !
On m’a dit que vers 7 – 8 ans, on avait un petit répit avec des enfants adorables, puis ça repartait de plus belle direction l’adolescence… j’ai hâte, hum hum
Très bel article ! Oui, les enfants changent vite, et ils ont beaucoup de choses à découvrir, à apprendre. Tout est éphémère, tout passe. Le bon et le mauvais 🙂
Merci pour ton message 🙂
Et sinon tu peux faire plusieurs enfants … comme ça dans le second ou le troisième tu retrouves des souvenirs du premier et tu te dis « Ah oui c’était trop ça !!! ».
Ce matin encore au petit déjeuner, Gabriel qui fait l’andouille et qui utilise une voix « pas habituelle » … c’était tellement Antonin en maternelle !!! C’est passé tellement vite ! C’est dommage mais comme les années à venir sont encore plus belles, finalement, c’est super !
Un agriculteur bio du Lot-et-Garonne que j’aime beaucoup me disait toujours « j’aime pas l’expression « petits enfants, petits soucis ; grands enfants, grands soucis » moi je dis « petits enfants, petits bonheurs ; grands enfants, grands bonheurs » ! » … il a tellement raison ! A tout âge ses bonheurs !
PS : cf. photo : Ta petite a le pas déterminé de sa mère !!! Ca c’est positif 🙂
Encore faut-il avoir envie de revivre certaines choses avec un deuxième, un troisième, et pourquoi pas un quatrième, soyons fous !!! 😀
Mais tu as raison, il y a des soucis mais aussi beaucoup de bonheur, c’est souvent une question de perspectives !
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