Cet été, nous avons sauté le pas et sommes partis en vacances avec Poupette. Ce n’est plus un nourrisson (elle a 18 mois), elle ne paie pas encore l’avion (après deux ans c’est fini tout ça !), c’était donc le moment. Une jolie opportunité nous a fait partir en Sicile. Il faut dire que j’adore la Méditerranée, et que je connaissais déjà un peu la Sicile, du coup on ne s’est pas fait prier. Alors, ça change quoi, les vacances avec bébé ?
Nos vacances à nous
Tout d’abord, tout dépend ce qu’on entend par vacances. Chacun a sa façon de voyager, donc peut-être que je ne parlerai pas ici à tout le monde. Pour nous c’est partir dans de beaux endroits sans forcément dépenser une fortune. C’est donc partir dans des endroits en général touristiques, ne le cachons pas. Mais comme nous n’aimons pas forcément nous retrouver au milieu d’un flot de touristes, nous essayons de trouver, guides aidant, des endroits encore préservés. C’est comme ça que nous nous sommes baignés dans des criques désertes en Corse ou en Grèce, en plein été. Pour cela, il n’y a pas 36 solutions, il faut crapahuter. Et comme nous ne sommes pas vraiment doués, le temps de se lever, d’acheter de quoi manger le midi, d’aller à l’endroit du départ de la balade, on s’est souvent retrouvé à marcher en plein cagnard, entre 12h et 15h. Bref, voilà à quoi ressemblaient, avant, nos vacances. On bouge beaucoup, on marche souvent, on se baigne aussi, mais on ne reste jamais à lézarder au bord de la plage, à cramer notre capital soleil – de toute façon, je suis allergique au soleil, donc je ne supporterais pas ça, physiquement !
Le programme
Nous avons donc passé 10 jours en Sicile. Les trois premiers jours à Palerme, dans un appartement loué sur Airbnb mon ami, idéalement situé, un vrai bonheur. Nous avons ensuite loué une voiture et filé à Trapani, à l’ouest de l’île, pour rejoindre la maison d’une amie. De là, nous avons pu circuler et découvrir des coins très jolis : la réserve du Zingaro, l’île de Levanzo, faisant partie de l’archipel des Égades, les sites archéologiques de Ségeste et Sélinunte par exemple.
Alors, ça a donné quoi, ces vacances avec bébé ?
Bah, c’était génial. Bon, je vous passe la Sicile (je vous ferai peut-être un article avec nos bonnes adresses mais ce n’est pas le but ici). On a finalement passé à peu près les vacances qu’on aurait passées à deux, avec quelques ajustements :
Les siestes
Même si nous savions que le rythme de Poupette allait être un peu bousculé, nous avons tenu à lui préserver une bonne partie de ses siestes. En effet, elle s’endort très mal quand elle est sollicitée autour par du bruit, de l’animation, et ne réussit donc à s’endormir que lorsqu’elle est au bout du bout. Donc, quand nous pouvions, nous rentrions à l’appart ou à la maison pour que Poupette fasse sa sieste au calme. Et nous en profitions pour dormir aussi. Et vous savez quoi ? Les vacances où on se repose, c’est finalement pas si mal !
Les soirées
Avant, vu les journées que nous passions, nous ne couchions jamais vraiment très tard. Mais nous prenions le temps de nous faire un resto et de boire un verre ou deux. Là, nous sommes parfois restés à domicile, mais souvent quand même sortis au resto. Nous prenions toujours un petit plat pour Poupette, des légumes grillés ou une petite salade, et avec quelques morceaux de pain (il faut bien occuper bébé), ça lui faisait son repas. On ne rentrait pas trop tard et on couchait Poupette vers 21h ou 21h30. C’est raisonnable !
Les balades
C’est le moment de vous parler de notre arme ultime, celle dont, a posteriori, nous n’aurions pas pu nous passer. Nous pensions emmener la poussette (gratuite en avion), et le Manduca, ce porte-bébé qui ne prend pas trop de place. Cependant, comme nous partons à la montagne en août, nous avons voulu investir dans un porte-bébé de randonnée, celui qui répartir vraiment le poids de l’enfant, et surtout dans lequel l’enfant n’est pas collé à celui qui le porte (oui, il peut faire très vite chaud !). Nous en avons trouvé un sur Le Bon Coin, pour pas trop cher ; c’est la Roll’s de ces porte-bébé, de la marque Deuter. Et nous avons tout de suite voulu l’emmener en Sicile. Heureusement, il rentrait dans l’énooorme valise que nous avions. Comment aurions-nous pu faire sans ? Nous avons ainsi pu aller absolument partout où nous voulions, nous avons fait de bien jolies balades, Poupette avait une vue imprenable et a même réussi, parfois, à s’endormir dedans. Comme nous sommes des fous et que ça a l’air bien ancré chez nous que nous marchons aux heures les plus chaudes, nous avons investi dans un parasol, et regardez-vous ce papa dévoué (oui oui, il faut en vouloir, mais les criques de la réserve du Zingaro auxquelles nous avons pu accéder valaient vraiment le coup !). Nous nous sommes servis de ce porte-bébé en ville, en montagne, à la plage, et avons gardé la poussette uniquement pour les soirs.
Avec ces quelques adaptations, nos vacances ont vraiment ressemblé à celles que nous avons pu passer par le passé. En mieux. Car c’est bien joli de crapahuter tout le temps par 40° à l’ombre, une bonne sieste ne fait pas de mal. Les vacances, c’est fait aussi pour se reposer, et il faut faire le deuil de l’exhaustivité : on n’aura de toute façon jamais le temps de tout voir !
Ce qui a vraiment changé
Toutefois, il y a eu quelques changements notables.
L’invité de plus
J’aurais dû appeler cet article « les vacances avec bébé ET son doudou ». Parce qu’il est important, et que Poupette sans doudou est Poupette qui râle, grogne, chouine. Mais Poupette a ce genre de relation je t’aime moi non plus avec son doudou, et un coup elle le veut plus que tout, et un coup le jette. Mais il faut lui rattraper, sinon ce n’est pas marrant. Bref. Souvent, elle réclamait son doudou quand elle était dans le sac à dos pour bébé sus-mentionné. Et là, il fallait faire bien attention à ce qu’elle ne le lâche pas. C’est comme ça que, à Palerme, en nous arrêtant pour pique-niquer nous nous sommes aperçus que Poupette n’avait plus son doudou. Le papa dévoué a dû faire 20 minutes de marche pour repasser par toutes les rues que nous avions empruntées et retrouver le graal. Une autre fois, alors que nous marchions sur la plage, au bord d’une mer un peu agitée, rebelote. On s’en est aperçu une cinquantaine de mètres plus loin. Voyant le doudou commencer à être emporté par les vagues, la maman dévouée – oui on est pour la parité – a tout jeté et s’est élancée, pour une course contre la montre (ou contre les vagues). Bref, nous n’avions au final plus d’yeux que pour lui et la phrase la plus prononcé du séjour a certainement été : « elle a toujours son doudou ? »* …
Les activités playesques
Ah la plage ! Bouquiner, larver un peu, aller se baigner, nager longtemps, sauter dans les vagues, enlacer son amoureux, se laisser porter par les flots, faire la planche pendant dix minutes, au moins… Là, on oublie. ou plutôt, on fait ça chacun son tour (bon, pour s’enlacer c’est du coup un peu compliqué !). Il faut surveiller sa Poupette, la regarder jouer avec des cailloux (ou plutôt essayer de tous les avaler, et l’en empêcher). Elle a aussi beaucoup aimé sauter dans les vagues, et adoré flotter grâce à ses brassards, donc il a vraiment fallu une attention de chaque instant.
Le maillot de bain
Bon, ça peut paraître accessoire, mais oubliez le joli petit maillot de bain triangle attaché avec des ficelles : un enfant ça s’agrippe à ce qu’il trouve. Et ces maillots ne sont pas réputés pour être les plus stables !
… et découvrir un peu mieux son enfant
Ça sert aussi à ça, les vacances : passer du temps en famille, prendre le temps de regarder son enfant qui joue, lui parler, lui montrer plein de choses, lui faire découvrir de nouveaux goûts, lui faire vivre plein d’aventures, même si elle ne s’en souviendra certainement pas plus tard. Il y aura les photos. Il y aura nos yeux qui pétilleront encore quand nous lui en parlerons. Sortir du quotidien lui aura fait ressentir de nouvelles sensations : nous qui habitons en ville, être une semaine à la campagne avec un jardin, arroser Poupette au tuyau d’arrosage, c’est déjà beaucoup.
Donc, vous l’aurez compris, les vacances c’était super. C’était des vacances qui nous ressemblaient, mais adaptées à notre nouvelle configuration familiale, et c’était en fait mieux. Et c’est le principal… On repart quand ??!
** Et vous, ça donne quoi les vacances avec vos enfants ? **
—-
* Poupette a en fait quatre exemplaires de son doudou. Deux qu’elle utilise de façon indifférenciée, et deux autres achetés récemment, compulsivement, après avoir cru avoir perdu un des premiers doudous, qu’elle aime aussi mais moins, car en meilleur état. Perdre un des doudous préférés était donc totalement proscrit !
EDIT : j’ai oublié de parler du capital sympathie non négligeable apporté par un bébé ! Combien de « belissima » avons-nous eu sur notre passage ? Combien de gens qui se retournent, nous proposent leur aide, sont ultra prévenants dans la rue, au resto, etc ? C’était fou !
4 Comments
[…] Les vacances avec bébé : ce qui change (et ce qui ne change pas) […]
Ah le doudou, j’ai l’impression nous attendre quand on part quelques jours avec FeuFolet XD
Eh oui, les vacances avec les enfants (ou les petits enfants) ça change pas mal de choses ! Mais comme vous le dites dans votre article, c’est pour le mieux, on en profite et on se recrée un nouvel équilibre familial…
Au plaisir,
Christian
Alors aujourd’hui j’aimerais poser une question à tous les cyclistes qui lisent ce blog, les vacances et les week-ends à vélo conviennent-elles aux enfants ? Pour répondre rapidement et faire simplement, la réponse du cycliste de base est de dire oui elles le sont mais il faut bien choisir son vélo avant pour qu’il convienne bien à son enfant et à toute la famille.. Vous pouvez soit planifier vos propres vacances à vélo, ce qui demanderait beaucoup de travail, soit réserver par l’intermédiaire d’un voyagiste et le laisser s’occuper des tenants et aboutissants de tout ce qui est nécessaire pour des vacances à vélo avec des enfants. Le plus souvent les tour-opérateurs vont vous conseiller des parcours à vélo facile à réaliser avec un enfant. C’est à vous d’étudier les difficultés et les éventuels montées que vous pouvez rencontrer. Sachez en tout cas que les vacances à vélo avec des enfants cela peut être comme avant.
L’année dernière, j’étais si enthousiaste à l’idée de partir en vacances à vélo le long du Rhin avec mes trois filles. Quand j’étais plus jeune, j’ai passé d’innombrables vacances à vélo. Elles sont à jamais gravées dans ma mémoire et j’ai toujours aimé faire du vélo. Bien qu’à l’âge adulte, je préfère la randonnée à la bicyclette ou pratiquer le bikepacking ce qui est tout aussi intéressant…., ce qui ne nous décourage pas pour autant.