Quand j’ai su que j’étais enceinte, j’ai rapidement commencé à m’intéresser aux articles de puériculture dont tout parent avait besoin. Ou dont tout parent avait envie. Ou dont les fabricants disent aux parents qu’ils sont nécessaires. Ou dont beaucoup de sites / blogs (souvent sponsorisés par des marques*) disent aux parents qu’ils sont absolument indispensables. Et plus on se plonge dans les avis, recommandations, plus on compare, plus, souvent, on est perdus. Alors on quitte Internet, on se dit qu’on va aller dans un vrai magasin, pour voir les produits tels qu’ils sont vraiment. Mais là encore, on se retrouve alpagué par des vendeurs qui veulent nous vendre tout un tas de choses en décrétant qu’elles sont indispensables (il faut bien trouver comment dépenser cette prime à la naissance, voyons !). Et tout jeune primipare (oh que j’aime ce mot !) se retrouve face à des questionnements souvent dignes de dissertations de philosophie.
Dans l’entourage, chacun donne son avis. Les générations précédentes diront bien-sûr « dans notre temps nous n’avions pas tout ça et vous allez très bien », des personnes qui ont eu un bébé récemment nous donneront des avis qui finalement seront contredits par des avis de professionnels que nous serons allés chercher, etc. En fait, quand on y réfléchit, tout ça est un peu une chance. Aujourd’hui, l’offre est tellement large que l’on peut adapter chaque produit de puériculture à son mode de vie. Certains articles seront nécessaires pour certaines personnes quand ils seront absolument inutiles pour d’autres, par exemple. Alors la première question à se poser est : de quoi ai-je vraiment besoin étant donné mon mode de vie ?
Cela commence par exemple par la poussette. Quand, complètement perdus par tout ce que nous pouvions lire sur Internet nous sommes allés nous renseigner dans un magasin de puériculture, grande chaîne que l’on retrouve partout en France, on ne nous a parlé que des poussettes duo/trio (entendez : une poussette qui fait « nacelle », c’est-à-dire sorte de berceau sur roulettes et qui dure jusqu’à… 6 mois, « cosy », sorte de coque qui sert aussi de siège auto et qui dure jusqu’à….9 mois, et « hamac », qui est en fait la poussette qui sera utilisée des 9 mois aux 2-3 ans de l’enfant, soit la majeure partie de sa vie). L’avantage de ces types de poussette est que lorsque le bébé est petit, qu’il est endormi, mignon qu’il est, dans son cosy, on n’a pas à le sortir : on décroche le cosy du châssis de la poussette et on le positionne dans la voiture. Soit. Quand j’ai eu le malheur de dire au vendeur qu’on pouvait aussi sortir le bébé de la poussette pour l’installer dans un siège auto, je n’étais même pas mère que selon lui j’aurais pu être mise en prison pour mauvais traitement :
« Non mais vous n’imaginez pas, ce bébé va naître en hiver, il va avoir froid et attraper une maladie ! »
Quand j’en ai discuté avec mon ostéopathe, elle a eu tout de même une parole tout à fait sensée : « Vous habitez en ville ? Donc en général, la plupart du temps, vous prenez soit la poussette, soit la voiture. Est-ce vraiment nécessaire d’avoir un objet (= le cosy) qui est très lourd à porter, dans lequel le bébé peut ne pas être toujours bien positionné, qui ne sert que peu de temps, et dont le seul avantage d’avoir à ne pas déplacer bébé quand il va de la poussette à la voiture va peut-être vous servir deux ou trois fois ? ». Sensé, je vous dis.
Mais voilà, pourquoi le magasin de puériculture ne m’a-t-il proposé que des offres duo/trio ? Ma petite idée est que 1) c’est plus cher à l’achat qu’une poussette comme celle que nous avons finalement choisie 2) quand le bébé ne peut plus utiliser le cosy ou la nacelle, dont vers 9 mois, les parents se rendent compte que même avec la partie « hamac » la poussette est lourde, et donc rachètent une poussette canne basique et légère pour la remplacer.
La solution que nous avons trouvé ? Une poussette canne de bonne qualité, qui peut se mettre en position couchée.
Sur un même site, la poussette duo la moins chère est à 230 euros. La trio la moins chère à 500 euros. Et la poussette que nous avons choisie, dont nous sommes vraiment contents, qui est de très bonne qualité et qui durera jusqu’à ce qu’on n’en ait plus besoin, à 240 euros** (je vous ferai bientôt un article pour vous raconter combien on aime notre poussette, ne soyez pas si impatients ! EDIT : il est ici !).
Je pense que je vous proposerai un article sur les objets de puériculture qui m’ont vraiment aidé (et souvent m’aident encore beaucoup) et ceux dont je me serais bien passée finalement, mais je voulais d’abord pousser une petite gueulante contre cet univers qui peut vraiment parfois arnaquer ces jeunes futurs parents qui veulent tellement ce qu’il y a de meilleurs pour leur progéniture qu’ils deviennent des cibles souvent trop faciles… et qui sait, peut-être aider certaines personnes à se poser les bonnes questions avant d’acheter beaucoup de choses souvent peu utiles voire inutiles / encombrantes.
Et vous, vous pensez que vous vous êtes déjà fait arnaqués ? Racontez-moi, je suis curieuse…
* Je ne blâme pas, je me pose seulement parfois la question de l’impartialité…
** Prix sans réduction, nous on avait bénéficié d’un rabais lors d’un déstockage (enfin je dis nous, disons mes parents qui nous ont fait ce beau cadeau de naissance !) 😛
2 Comments
[…] les sites souvent subventionnés ne nous aident pas… En effet, comme je l’expliquais ici, on propose la plupart du temps aux parents des poussettes trio ou duo, dont les éléments de type […]
On adore. Belle plume et sincérité de la rédaction !
Nous sommes futurs parents (avril) et partageons exactement le ressenti exprimé dans vos articles. Depuis une semaine nous levons le pieds et nous réfléchissons sur les besoins concrets et les achats malins.. ça change la donne !
Bonne continuation,
Thomas et Anne